Les membres des 25 entités participant au projet IntercropVALUES se sont réunis à Louvain-la-Neuve (Belgique) pour leur deuxième réunion annuelle du consortium. Leur objectif était, d’une part, de discuter de tout le travail accompli depuis le lancement du projet, il y a deux ans. Au cours de plusieurs sessions de travail, les partenaires ont présenté leurs résultats, soulignant les étapes franchies et les obstacles rencontrés au cours du processus. D’autre part, le groupe a esquissé le plan pour l’année à venir, partageant sa stratégie pour surmonter les obstacles et continuer à progresser vers les objectifs du projet.
Le projet vise à tirer parti des avantages de l’intercalage des cultures (intercropping) pour concevoir et gérer des systèmes de culture productifs, diversifiés, résilients, rentables et respectueux de l’environnement, qui soient acceptables pour les agriculteurs et les acteurs de la chaîne agroalimentaire. Cet objectif ambitieux est poursuivi par 13 cas pratiques de co-innovation (CICS) provenant de l’UE (9), du Royaume-Uni (1), de Serbie (1), de Suisse (1) et du Mozambique (1). Les responsables des CICS, qui représentent à la fois l’agriculture conventionnelle et biologique, ainsi que les chaînes de valeur courtes et longues, ont fixé leurs propres objectifs et leur propre calendrier pour cette année afin de coordonner leurs activités.
Le projet en est à mi-parcours. Avec deux années supplémentaires devant nous et certains des résultats attendus déjà disponibles, c’est un moment crucial pour ajuster le cap et garantir la réussite des objectifs fixés. Tout au long de la réunion, les membres ont travaillé en collaboration pour harmoniser leurs approches et continuer à progresser de manière solide vers les résultats escomptés.
Cet événement, qui s’est déroulé sur trois jours, était organisé par l’Université catholique de Louvain (UCLouvain), l’un des partenaires du projet et chef de file du lot de travail n° 6, axé sur l’identification des obstacles et des blocages qui entravent la mise en œuvre des pratiques d’intercalation dans toute l’Europe. Son équipe s’efforce également d’identifier les leviers susceptibles de favoriser le changement, en contribuant à créer des opportunités pour une adoption généralisée des cultures intercalaires. En analysant à la fois les obstacles et les catalyseurs de la transition, l’UCLouvain contribue à l’élaboration de stratégies favorisant l’intégration durable des cultures intercalaires dans les systèmes agricoles.
Le consortium, coordonné par le Centre de recherche agricole pour le développement international (CIRAD) en France, rassemble des équipes de recherche issues d’universités et d’instituts technologiques nationaux ou régionaux, d’agences de développement, de coopératives, de PME et de réseaux ruraux. La diversité des participants répond à la nécessité d’adopter une approche multidisciplinaire pour relever les défis auxquels sont confrontées les cultures intercalaires au niveau de la chaîne de valeur.
Le premier jour, les partenaires responsables de la stratégie de communication, de diffusion et d’exploitation ont présenté un aperçu de la situation actuelle et ont exposé comment chaque partenaire peut contribuer à promouvoir les résultats du projet. Ces résultats, ainsi que les 10 résumés de pratiques disponibles, ont été présentés lors d’une autre session le même jour. Au cours de la dernière session, les participants ont écouté les représentants de l’Université agricole de Chine, l’un des partenaires du projet, qui ont détaillé leur approche des cultures intercalaires et partagé leurs connaissances sur les techniques et les machines qu’ils ont développées.
Au cours de la matinée du deuxième jour, l’équipe a organisé des discussions sur divers sujets, notamment la modélisation, les protocoles d’analyse coûts-avantages et l’importance d’adapter les machines aux besoins des pratiques de cultures intercalaires. L’après-midi a été consacrée à des sessions de collaboration entre les membres des différents lots de travail. La journée s’est terminée par une visite d’une exploitation agricole locale, où les participants ont eu l’occasion de découvrir certains des aspects les plus pratiques de l’intercalage.
Le troisième et dernier jour, l’équipe s’est concentrée sur les politiques et les changements nécessaires à tous les niveaux administratifs pour créer un contexte réglementaire favorable à l’adoption de l’intercalage, afin d’atteindre les objectifs stratégiques de l’Union européenne. Dans cette optique, l’équipe a présenté le premier rapport politique, un document clé qui identifie les principaux obstacles aux cultures intercalaires en Europe et propose des changements politiques pour soutenir leur adoption. Parmi les participants figurait le « Project Officer » responsable du projet IntercropVALUES, qui a fait part de commentaires positifs sur l’état d’avancement du projet et le travail réalisé par le consortium.
Les treize CICS progressant à un rythme soutenu, de nouveaux résultats de recherche devraient voir le jour au cours de l’année prochaine. Ces résultats seront consolidés lors de la prochaine réunion annuelle du consortium, dont le lieu reste à déterminer. Cette prochaine réunion permettra de mieux comprendre les aspects clés des pratiques d’intercalage et tracera la voie à suivre pour en faire une réalité durable en Europe.
À propos du projet
IntercropVALUES, financé par la Commission européenne dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe, dispose d’un site web (www.intercropvalues.eu) et de plusieurs canaux sur les réseaux sociaux où les parties intéressées pourront trouver plus d’informations sur ses activités et ses résultats dans les années à venir. Un calendrier des événements, une section consacrée aux publications scientifiques et une rubrique actualités sont déjà disponibles sur le site. Le projet prévoit également deux cours d’été/d’hiver pour les étudiants de troisième cycle, des webinaires pour l’industrie de la transformation et des machines, des cours de formation pour les agriculteurs et les conseillers, ainsi que deux conférences.
INICIATIVAS INNOVADORAS participe en tant que responsable de la communication et apporte également son aide à la coordination du projet.